L’association australienne Smith Family  (collecte annuelle environ 80M€) a été récemment victime d’une cyber attaque.
Parallèlement aux actions techniques, sa réaction en termes de communication a consisté en la mise en avant sur son site d’une page dédiée explicative sur les circonstances de l’incident et ses conséquences pour les personnes concernées.

 

Une communication la plus transparente possible, organisée en 3 volets

Informer

• Cet incident a-t-il un rapport avec le vol de données Medibank ?
• Les autorités ont-elles été informées ?
• Comment puis-je savoir que cette affaire sera terminée pour ce qui me concerne ?

Expliquer

• Comment nous-sommes-nous rendu compte de l’incident
• Comment le pirate a-t-il pu accéder à l’email de notre collaborateur
• Pourquoi Smith Family dispose-t-elle d’informations personnelles à mon sujet ?

Rassurer

• L’attaque a-t-elle été interrompue
• Des données personnelles ont-elles été divulguées
• Comment savez-vous qu’aucune donnée personnelle n’a été utilisée
• Nos systèmes sont-ils toujours opérationnels ?
• Dois-je annuler ma carte bancaire ?
• Que dois-je faire maintenant ?
• Puis-je toujours faire un don en ligne ?

 

Pour information, l’association semble utiliser la solution CRM Dynamics 365.  voir ici

 

Quelques enseignements d’une enquête réalisée en mars/avril 2009 auprès de 4 700 répondants, et disponible dans son intégralité ici sur le site de Recherches & Solidarités.

Des adhérents moins nombreux.

Des demandes de facilité de paiement pour le règlement des cotisations et adhésions.

Des bénévoles plus motivés.

L’arrivée de renforts bénévoles.

Une pratique du bénévolat fragilisée par des difficultés personnelles potentielles des bénévoles.

Certains budgets en réduction.

Un avis nuancé sur le fait de savoir si ces difficultés vont amener à une révision du périmètre de la mission des associations interrogées.

On lira également dans cette enquête deux témoignages :

• André Verchère, président de France Bénévolat Nantes Atlantique.
• Patrick Bonneau, président de la Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) de la région Poitou-Charentes.

Lu le constat suivant, dans un article du Monde daté du 2 mai :

• Des subventions publiques en baisse
• Des donateurs moins généreux
• Des frais de fonctionnement financés par des revenus en chute libre (investissements sur les marchés ou dans la pierre)

Une analyse de la situation de certaines associations en France ?

Non (pas encore ?), mais la description de la crise que subissent actuellement les musées américains (le Metropolitan de New-York a ainsi supprimé 250 emplois, fermé 10 boutiques, et réduit son budget de 10%) , et les différents moyens mis en oeuvre pour l’enrayer :

• Jouer sur les prix (les augmenter, les rendre libre et « au bon coeur » des visiteurs)
• Créer des événements
• Sortir de ses murs (exposer dans le métro)
• Exposer sur le Web, et créer une muséographie 2.0 (les internautes pouvant en modifier l’agencement)

Au delà de la problématique propre au secteur culturel, l’AAM (American Association of Museum) publie sur son site un guide de survie dans lequel sont recensées sous forme de liens, un certain nombre d’éléments factuels, d’idées, de bonnes pratiques.

On trouvera par exemple sur le site de The Chronicle of Philantropy, un point sur la problématique actuelle des « charities » : manage their finances, raise money, and keep up with growing demand for services

Ou encore sur un des sites apparentés à Network for Good, un guide de survie de la collecte de fonds, qui présente 12 stratégies pour survivre et se développer dans un contexte de crise.

Nous reprenons la conclusion de la livraison du mois de mars, disponible en ligne sur le site du CERPHI

Une érosion, mais pas un décrochage

Globalement depuis 5 mois, les intentions de dons sont assez stables : quasiment deux tiers des Français pensent que leur don en 2009 sera équivalent à celui de 2008, et 20% environ pensent le diminuer. Ce constat ne porte pas particulièrement à l’optimisme, mais il ne reflète pas (encore) l’effondrement qu’on a pu craindre.

A ce stade de la crise, le don reste une valeur à laquelle on tient avant d’être une variable d’arbitrage budgétaire des ménages.
Les données observées dans la réalité semblent confirmer le constat d’une baisse limitée des dons, mais elles font apparaître une ventilation différenciée des dons selon le type de cause.

Pour exemple, en comparant les résultats de la prospection téléphonique réalisée depuis 2007 pour deux organismes de Solidarité Internationale et un organisme de recherche, on constate que les organismes de solidarité ont subi une baisse de + ou -4 pts tandis que l’érosion a été limitée à 2 pts pour l’association de recherche. (il ne s’agit bien sûr que d’une indication)

Il aurait été intéressant d’ajouter à ce panel, pour le compléter, des organismes de Solidarité Nationale.

Livraison de février 2009 de cette enquête (réalisée par Qualicontact auprès de 1296 personnes), disponible en téléchargement sur le site du Cerphi

En voici les principaux résultats :

Evolution globale

• Diminution des intentions de donner autant
• Augmentation des intentions de diminuer son don
• Stagnation des intentions d’augmenter son don

Février 2009

• De moins en moins de grands donateurs 2008 (don supérieur à 500€) pensent augmenter leur don.
• De plus en plus de « petits » et « moyens » donateurs pensent diminuer leur don.

L’âge

• Plus on avance en âge, plus on imagine diminuer son don

A noter que la notion de grand donateur doit ici se comprendre toutes associations confondues : un donateur donnant 50 € à 10 associations est ici considéré comme grand donateur, ce qui ne serait pas le cas du point de vue d’une des 10 associations.

La question de l’identification des multi-donateurs est importante. Elle suppose une qualification assez précise et renouvelée de la base, ce qui n’est pas simple à mettre en oeuvre.
Une première idée pourrait être de récupérer cette information à l’occasion des opérations de dé duplication effectuée en cas d’échange de fichier, si cela est possible d’un point de vue contractuel et déontologique bien sur.

Voir le détail sur le site de l’agence déjà citée

En résumé :

Possible tassement du don chez les donateurs fidèles

Accélération probable des nouvelles pratiques de collecte de fonds

Les jeunes confirment leur envie de donner (+9% par rapport à octobre 2008)

En angleterre, ça ne va pas très fort (cf. un article du Guardian) , en France un peu mieux (les collectes de décembre ont plutôt bien fonctionné) mais quid des subventions dans un contexte budgétaire « compliqué » ?

un article du Monde (10/02/2009)

de bons résultats (une augmentation de 4% de la collecte Marmite hiver 2008 par rapport à celle de l’année 2007) annoncés par l’Armée du Salut suisse (pour info, 1,6 MFS = environ 1 M€)

infos détaillées (répartition par canton !) disponibles sur le site

La fin de l’année est traditionnellement la période où les associations caritatives reçoivent le plus de dons. La crise économique ne semble pas remettre en question cette générosité. Au contraire.

Des responsables locaux d’associations (Banque Alimentaire, Secours Populaire, Emmaus), témoignent d’un « afflux » de dons et d’offres de bénévolat

un article de la République du Centre, 30/12/2008

Reste à savoir si cet élan ne se fera pas au détriment de causes plus « lointaines » (ACF, MSF, etc.).
Le succès de la récente ventes d’assiettes organisée par Action Contre la Faim (100 K€) est de ce point de vue rassurant, encore que ce genre de manifestation soit plus destiné à un public de militants.
A suivre, donc.

Don d’argent (cf. les résultats du dernier téléthon), ou don de temps ?

Il semble que la crise n’ait pas affecté la générosité des français. Néanmoins, des changements de tendance apparaissent :

• préférence aux causes de proximité
• un plus grand nombre de plus de petits dons
• des dons en nature en augmentation (cf. banque alimentaire, et étude du réseau Recherches et Solidarités
• et la crainte de la baisse des subventions, pour les organismes concernés par ces ressources..

Premiers éléments de réponses dans ce article du Journal du Dimanche (28/12/2008) disponible ici en téléchargement

Voir, ou revoir également un article du Figaro, plus ancien, sur la même question

ainsi qu’un article du Monde, du 25 décembre